Vigy, 9 Avril 2007

Thomas Didyme

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Bien chers frères et soeurs! Le frère Stefan Thieme vous a certainement déjà transmis les salutations de notre assemblée de Ludwigshafen. 2Je voudrais encore y ajouter les salutations particulières de la soeur Janine Fietz, avec laquelle nous nous réunissons pour une étude de l'Evangile hebdomadaire.

3 En accord avec les frères qui m'ont invité à servir, je vais essayer de vous parler en français, bien que je ne connaisse pas très bien cette langue. Je m'excuse donc si ma lecture n'est pas très fluide et si je commets quelques erreurs de prononciation. J'espère toutefois, que malgré tout de cette manière vous me comprendrez mieux. Ne pensez surtout pas, qu'après ce sujet, je sois capable de vous répondre en français.

Bien chers frères et soeurs!

4 Selon le calendrier lunaire biblique nous sommes aujourd'hui le 21 de Nisan. Exactement une semaine de cela, le lundi 2 Avril c'était l'anniversaire de la mort de notre Seigneur Jésus. C'était le 14ème jour de Nisan. 5 Il est bon a cette occasion de se rappeler que cette année, le jour lunaire anniversaire de la mort de Jésus est très proche du jour anniversaire solaire. L'année de la mort de Jésus, c'est à dire la 33ème année de notre ère, le jour de la Paques du 14 Nisan tombait le vendredi 3 Avril.

6 Si le 14 Nisan tombait un lundi, alors l'anniversaire de la résurrection, selon le calendrier lunaire, nous l'avons célébré le mercredi dernier, le 4 avril, en fait le 16ème jour du mois de Nisan. C'est en ce jour exactement, 1974 an solaire de cela, Jésus ressuscité s'est manifesté plusieurs fois: à Marie de Magdala près du tombeau, aux femmes qui sont venu l'embaumer, à Simon (Luc. 24:34), aux disciples sur le chemin d'Emmaüs, et le soir il s'est manifesté aux apôtres assemblées en réunion.

Il en manquait un lors de cet événement. Et c'est comme spécialement pour lui, que le Seigneur se manifeste la semaine suivante, c'est-à-dire le dimanche 23. Nisan 33 de notre ère. Cela montre, qu'après demain, mercredi nous célébrerons l'anniversaire lunaire, et presque solaire de la deuxième manifestation du Seigneur Jésus pendant la réunion du soir.

7 C'est pourquoi nous voudrions aujourd'hui rappeler cet événement, et principalement la stature de cet apôtre en retard. Notre étude nous l'intitulerons „Thomas Didyme”. L'histoire que nous mentionnons est écrite dans l'Evangile de Jean, 20ème chapitre du 24ème au 29ème verset (Jean 20:24-29):

8 „Thomas, appelé Didyme, l'un des douze, n'était pas avec eux lorsque Jésus vint. Les autres disciples lui dirent donc: Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit: Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point. 9 Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d'eux, et dit: La paix soit avec vous! Puis il dit à Thomas: Avance ici ton doigt, et regarde mes mains; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté; et ne sois pas incrédule, mais crois. Thomas lui répondit: Mon Seigneur et mon Dieu! Jésus lui dit: Parce que tu m 'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru!”

10 Dans la Bible nous apprenons peu de chose concernant notre héro, Thomas. Son nom vient du mot hébreux TaOM, qui signifie „Jumeau” et provient de la racine TaAM – „être double, être jumeau” (le numéro Strong 2381 grec correspondant à 08380 et 08382 hébreux). 11 Thomas avait un pseudonyme de Didyme (Strong 1324) mot qui comme adjectif signifie en grec „double, deux, jumeaux” et dans un sens nominal – „Jumeau”. Didyme est alors la traduction grecque du nom hébreu de l'apôtre, qui dans l'origine était „Thomas”.

12 Nous ne savons pas si, se basant sur la signification de ce nom, nous pouvons en déduire, que Thomas avait un frère jumeau. Certains le supposent. Se basant sur la liste des apôtres ou Thomas est énuméré directement avec Jacques fils d'Alphée et de son frère Jude, certains supposent que Thomas était aussi fils d'Alphée et peut être aussi jumeau avec Jude. A cette fratrie potentielle nous pouvons aussi ajouter Matthieu, dont le père s'appelait aussi Alphée (Mar. 2:14).

13 Toutefois, nous n'allons pas spéculer sur les liens familiaux potentiels de Thomas. Nous n'allons pas plus rechercher si réellement Thomas, après la mort de Jésus est allé prêcher l'Evangile en Perse et ensuite en Inde, ou selon la tradition il devait mourir en martyr. Nous remarquerons seulement, que la stature de Thomas est très populaire dans le littérature apocryphe. On lui impute l'écriture de l'Evangile, de l'Apocalypse ainsi que l'histoire de la jeunesse de Jésus. Il est un héros de l'histoire apocryphe d'Abgar ainsi que des Actes de Thomas, qui décrivent l'activité légendaire de cet apôtre en Inde. Nous allons plutôt nous intéresser à ce que dit la Bible au sujet de Thomas Didyme.

14 Son nom apparaît dans quatre listes de l'apôtre dans le deuxième groupe de quatre, qui commence à chaque fois par Philippe. Dans ce groupe il est énuméré deux fois à la dernière place. Matthieu déplace gentiment Thomas à la troisième place, et lui même s'inscrit comme quatrième dans le deuxième groupe.

Mat. 10:2-4

Mar. 3:16-19

£uk 6:14-16

Dzieje Ap. 1:13

Szymon Piotr

Szymon Piotr

Szymon Piotr

Piotr

Andrzej

Jakób, syn Zebedeuszowy

Andrzej brat Szymona

Jakób

Jakób syn Zebedeusza

Jan, brat Jakóbowy

Jakób

Jan

Jan, brat Jakóba

Andrzej

Jan

Andrzej

Filip

Filip

Filip

Filip

Bart³omiej

Bart³omiej

Bart³omiej

Tomasz

Tomasz

Mateusz

Mateusz

Bart³omiej

Mateusz

Tomasz

Tomasz

Mateusz

Jakób, syn Alfeuszowy

Jakób, syn Alfeuszowy

Jakób, syn Alfeuszowy

Jakób Alfeuszowy

Lebeusz Tadeusz

Tadeusz

Szymon Zelotes

Szymon Zelotes

Szymon Kananejczyk

Szymon Kananejczyk

Judasz, brat Jakóbowy

Judas Jakóbowy

Judasz Iszkaryjot / Pawe³

Judasza Iszkaryjot / Pawe³

Judasz Iszkaryjot / Pawe³

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15 On peut aussi essayer de faire quelques suppositions en regardant le descriptif de la Nouvelle Jérusalem dans le vingt et unième chapitre de l'Apocalypse ou nous lisons que cette ville miraculeuse a été élevé sur douze fondements signés du nom des douze apôtre de l'Agneau (Apc. 21:14): „La muraille de la ville avait douze fondements, et sur eux les douze noms des douze apôtres de l'agneau.” 16 Nous lisons plus loin que ces douze fondements étaient ornés de douze sortes de pierres précieuses (Apc. 21:19-20). Ceci peut signifier, que chacune des douze pierres énumérées correspondrait dans une certaine mesure aux traits de caractère de chacun des apôtres de Jésus. Si nous comparons la liste des pierres avec la liste des Apôtres de l'Evangile de Matthieu, alors nous conviendrons qu'à Thomas correspond la pierre qui se nomme Chrysolit.

Mat. 10:2-4

Rev. 21:19-20

Simon Pierre
Andrée
Jacques fils de Zébédé
Jean, frère de Jacques
Philippe
Barthélémie
Thomas
Matthieu
Jacques, fils d’Alphée
Lébbée-Thaddée
Simon le cananite
Judas l’Iscariot / Paul

Jaspe
saphir
Chalcédoine
Émeraude
Sardonyx
Sardoine
Chrysolithe
Le Béryl
Topazes
Chrysoprase
Hyacinthe
Amethyste

17 La Chrysolite, en grec „pierre d'or” (chrysos = or, lithos = pierre) c'est une pierre minérale connue aujourd'hui sous le nom d 'Olivine' ou alors sous 18 son nom anobli chez les bijoutiers d'une sorte de péridot. C'est une belle pierre transparente d'une pure teinte verte. 19 Elle est aussi appelée parfois „l'émeraude des pauvres”, car elle est plus populaire et moins chère que les émeraudes, et pourtant très ressemblante. 20 Ceci est également prouvé, que quelques unes des émeraudes, dont la reine d'Egypte Cléopâtre de l'antiquité s'enorgueillissait étaient en fait des péridots. 21 Sur notre liste des pierres et des apôtres nous remarquons aussi, que l'émeraude est affectée à Jean. Cela n'est peut être pas un hasard, si c'est par cet Evangéliste que nous avons le plus d'information sur Thomas. Certainement ils se ressemblaient.

22 La chrysolite, à part les qualités, qui caractérisent les pierres précieuses, se différencie par une forte biréfringence. La biréfringence est une caractéristique spécifique de certains minéraux transparents, qui du fait de leur nature cristalline casse la lumière monochromatique en deux angles différents. 23 En générale, nous savons que la lumière se diffuse dans les cristaux, et cette lumière blanche se transforme en un spectre multicolore de l'arc en ciel. Les cristaux biréfringents non seulement transforment la lumière blanche en différentes teintes, mais chaque couleur individuellement se sépare en deux rayons différents. 24 Ainsi un objet observé au travers d'un cristal biréfringent est perçu comme double. (Entre parenthèse nous disons que ces mêmes caractéristiques sont observés avec le Béryl, qui pourrait correspondre à Thomas si nous prenions l'ordre des apôtres selon Marc et Luc).

25 Est-ce que cette caractéristique de la chrysolite ne nous fait pas penser à la signification du nom de Thomas et de son pseudonyme Didyme, qui tous deux signifient „double”? Nous pouvons donner plusieurs significations à ce double. L'Apôtre Jacques dans le chapitre un et le verset huit écrit que (Jac 1:8): „homme à l'âme partagée, inconstant dans toutes ses voies!” D'un autre coté, chaque étude, chaque méditation repose sur le fait d'éclater la question en éléments simples. C'est également ce que veut dire le mot „analyser” que nous utilisons lorsque nous parlons d'une étude scientifique sérieuse, aussi bien que d'une étude Biblique. Ainsi, cette qualité de diffraction de la lumière nous fait penser à une méditation, une étude profonde, avec des recherches, en étudiants les divers aspects.

26 L'étudiant après avoir analyser un texte, ou tout autre question, essaie ensuite de faire une synthèse, c'est-à-dire d'assembler tous les points étudiés en une hypothèse. Une telle synthèse est impossible sans une analyse. Il faut tout d'abord „disséquer” la question afin de pouvoir ensuite l'assembler en une hypothèse homogène et logique. L'esprit qui s'arrêterait à une analyse, ne faisant aucune synthèse serait en fait chancelant, car de son étude il ne pourrait retirer aucune hypothèse.

D'un autre coté un „homme éprouvé” dans la vigne du Seigneur devrait apprendre à „dispenser droitement la parole de la vérité” (2 Timothée 2:15 – deux quinze).

27 Ce principe du „double” nous pouvons le rencontrer comme critère général de la création du monde. Dieu créa la réalité matérielle par la séparation. Il est tout d'abord dit que Dieu créa les cieux et la terre, ensuite Il créa la lumière en la séparant des ténèbres. Le deuxième jour de la création les eaux du bas ont été séparées des eaux du haut. Ensuite des eaux du bas a émergé la terre. Toute la série des six jours de la création se partage en deux fois trois jours ou tout d'abord l'environnement est créé, et ensuite il est rempli: le jour et la nuit – de lumières célestes, les eaux et le ciel – de poissons et d'oiseaux, et la terre – d'animaux. L'homme a été crée double – comme homme et femme. Notre corps est construit d'une manière symétrique et possède beaucoup d'organes en double, les yeux, les oreilles, les mains, les pieds. Double sont les poumons, les reins et même le coeur a deux ventricules. Notre cerveau est partagé en deux demi sphères.

28 Le double est en outre un principe général de notre réalité matérielle. Lorsque nous imaginons des faits, nous différencions entre deux oppositions: le clair – le sombre, le bruyant – le calme, le sucré – l'amère, le lisse – le rugueux, le parfumé – ne nauséabond. Pour décrire une manifestation nous avons besoin de mettre des limites aux extrêmes, des points de partage, des endroits de diffraction. C'est de cette manière que Dieu nous a créé. Il a partagé, afin que nous puissions différencier l'un de l'autre, les ténèbres de la lumière, la vérité du mensonge, le bien du mal. C'est pourquoi dans le jardin d'Eden Dieu planta deux arbres – de nouveau le double – l'arbre de vie et l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Le processus de connaissance requiert de nouvelles séparations – séparation du bien et du mal. C'est dans ce sens profond qu'est éprouvé toute l'humanité – l'apprentissage de différencier le bien du mal.

29 Ainsi dans l'oeuvre de la création, Dieu coupa en deux notre monde matériel. Toutefois ce partage devait être dans Ses desseins qu'un état transitoire. Ceci est montré le mieux dans le partage de l'homme en homme et en femme. En Genèse deux, vingt deux (remarquer chers frères et soeurs 29a le numéro de ce verset :) ) Nous lisons (Gen 2:22): „L'Éternel Dieu forma une femme de la côte qu'il avait prise de l'homme,” mais tout de suite après il est écrit: „C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair.” Pourquoi Dieu a séparé l'homme, s'Il désirait que cette paire créée par Lui, devienne une seule chair? C'est justement pour cela, que dans ce processus parfois difficile et douloureux de synthèse après avoir fait une analyse que s'effectue la connaissance de bien et du mal. C'est un processus indispensable pour acquérir la perfection.

Dans le pectoral du sacrificateur la chrysolite est la première pierre de la quatrième rangée portant le nom hébreu de TaRSziSZ (n° Strong 8658). Sur chaque pierre du pectoral était écrit le nom d'un des fils de Jacob. Il y a diverses manières d'associer les noms des pierres avec le nom des tribus de Jacob. L'une d'elle consiste a relier les quatre rangées de trois pierres avec les quatre camps de trois tribus chacune qui campaient aux quatre cotés du tabernacle. Selon cette conception la chrysolite correspondrait à la tribu de Dan. Dan signifie en hébreux „juge”. Est ce que le jugement n'est pas lié avec l'analyse, avec le partage? C'est ainsi que Jacob bénit Dan (Genèse 49:16-17) „Dan jugera son peuple, Comme l'une des tribus d'Israël. Dan sera un serpent sur le chemin, Une vipère sur le sentier, Mordant les talons du cheval, Pour que le cavalier tombe à la renverse.”

D'autres considèrent, qu'il faudrait associer à chaque pierre du pectoral le nom des fils de Jacob selon l'ordre de naissance – Ainsi la huitième pierre Tarszisz-Chrysolit correspondrait au huitième fils de Jacob – Asher. Dans les bénédictions de Jacob, le nom d'Asher (en hébreux „béni, heureux”) est associé au mot „gras”. Nous lisons en Genèse quarante neuf: vingt (Gen 49:20) „Asher, son pain est gras, il fournit des mets de roi”. (Jérusalem Bible). Gras (mot hébreux SzaMeN) signifie en hébreux huile d'olive (hébreux SzeMeN), dont la couleur superbe nous rappelle la teinte de la pierre chrysolite, appelée aujourd'hui „olivine”.

Apres ce passage philosophique, retournons à l'histoire de notre „double” Thomas et essayons de nous convaincre, si les écrits des Saintes Ecritures prouvent ces qualités, que nous avons essayées de développer en se basant sur les caractéristiques de la pierre qui correspond à Thomas.

30 Outre les quatre listes des apôtres déjà mentionnées, le nom de Thomas se rencontre encore dans quatre récits bibliques. Ils sont toutes mentionnés dans l'Evangile de Jean. L'un deux c'est justement notre histoire de base de la manifestation de Jésus une semaine après la résurrection. Nous y reviendrons à la fin.

31 Dans l'Evangile de Jean 11:16 nous trouvons une courte histoire concernant Thomas Didyme. Lisons la avec les paroles de Jésus qui la précédent, (Jean 11:14-16), „Alors Jésus leur dit ouvertement: Lazare est mort. (...) Mais allons vers lui. Sur quoi Thomas, appelé Didyme, dit aux autres disciples: Allons aussi, afin de mourir avec lui.” De quelle mort cette histoire de Thomas nous parle-t-elle? Avec qui était-il prêt de mourir? Avec qui ses compagnons étaient-il prêts de mourir?

A première vue, il semblerait qu'il est question de la mort de Lazare mentionnée par Jésus. Mais dans ce contexte à quoi cela servirait-il de mourir avec Lazare? En fait leur ami ne vivait plus. On ne pouvait plus compatir avec lui, donner de sa force pour arrêter son agonie.

Il semble alors logique de lier ces paroles de Thomas avec la mort de Jésus qui s'approchait. Thomas n'apprend pas l'idée de la mort de Jésus de ses paroles précédentes. Son esprit critique est capable seul de faire une juste analyse, c'est-à-dire de couper la situation et en retirer, se basant sur l'analyse, une hypothèse synthétique: Aller avec Jésus à Jérusalem signifie s'exposer à la mort.

32 O combien cette appréciation était sage. Quelques mois auparavant Jésus a pu s'échapper devant la mort lorsque toute la foule voulait le saisir alors qu'il s'est appelé Fils de Dieu (Jean 10:39). Il est certain que les pharisiens voulaient fermement mettre à mort le prophète de Nazareth (Jean 7:1). Hérode le cherchait (Luc 13:31). La sortie publique de Jésus à Jérusalem a du aussi amener un conflit au niveau de l'administration politique de la Judée, qui n'était pas intéressé à ce que les Romains soient provoqués suite à des manifestations ayant un caractère national (Jean 11:50). Dans cette situation, les disciples et les co-ouvriers du prophète poursuivis pouvaient-ils se sentir en sécurité?

Tous ces arguments ont traversé rapidement l'esprit de Thomas, son esprit rationnel a accompli une synthèse et lui a suggéré cette hypothèse adéquate: Allons aussi afin d'être avec Lui (c'est à dire Jésus) mis a mort”. Quel sage discernement émane de cette courte déclaration. Il est possible que les esprits des autres apôtres plus simples pensaient encore que Jésus allait prendre le pouvoir à Jérusalem, qu'Il les établirait ses administrateurs au dessus des douze tributs d'Israël.

Il est possible que l'esprit songeur de Judas lui suggérait une issue miraculeuse à cette situation compliquée. Pendant ce temps, Thomas avec son esprit de „partage” fait une analyse rapide de la situation et prend cette décision sage et pleine de courage.

33 La deuxième courte déclaration de Thomas est écrite dans l'Evangile de Jean 14:5. Nous la lirons avec le contexte qui la précédait (Jean 14:2-5) „Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place. (...) Vous savez où je vais, et vous en savez le chemin. Thomas lui dit: Seigneur, nous ne savons pas où tu vas; comment pouvons-nous en savoir le chemin?”

Aujourd'hui avec notre connaissance il nous semble que la déclaration de Jésus était claire et quelle concernait sa mort et son départ au ciel, qui est la maison de son Père. Mais certainement sans connaître les événements et les témoignages suivants nous ne serions pas aussi intelligents.

„La maison de mon Père” pouvait par exemple signifier le temple. Le Seigneur parlait de la construction d'un nouveau temple. Peut être pensait-Il au temple de Jérusalem? C'est vrai que son „départ” pouvait être interprété comme sa mort, car Jésus s'était déjà exprimé de la sorte et a été bien compris. 34 Nous lisons cela dans l'Evangiles de Jean 8:21-22: „Je m'en vais, et vous me chercherez, (...) vous ne pouvez venir où je vais. Sur quoi les Juifs dirent: Se tuera-t-il lui-même, puisqu'il dit: Vous ne pouvez venir où je vais?”

Des paroles identiques tombent ici. Jésus juste auparavant disait à Pierre (Jean 13:36): „Tu ne peux pas maintenant me suivre où je vais, mais tu me suivras plus tard.” Il est possible que les disciples comprenaient qu'il parlait de sa mort. Mais l'homme peut-il se planifier la mort? A moins qu'il ne pense accomplir un suicide comme l'accusaient les Juifs. Est-il possible que le Maître planifiait un suicide?

L'esprit de Thomas posait de nouveau une question sage: Seigneur, nous ne savons pas ou tu vas, comment pouvons-nous savoir quel chemin prendre, pour te trouver. Dis-nous clairement ce que Tu planifies. Ces questions nous étonnent-elles? Etonnaient-elles Jésus? Certainement pas. Combien nous sommes reconnaissant à ce Thomas rationnel qui posa une telle question, 35 car la réponse de Jésus est l'une des plus merveilleuses et plus profondes définition du rôle du Messie (Jean 14:6): „Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie.” Voici une réponse miraculeuse digne d'une bonne question, posée par ce „double” Thomas.

36 Après la mort et la résurrection de Jésus, nous retrouvons Thomas avec sept disciples, qui à l'appel de Simon Pierre décident de retourner à leur travail de pécheur. Nous lisons dans l'Evangile de Jean vingt et unième chapitre, versets deux et trois (Jean 21:2,3) „Simon Pierre, Thomas, appelé Didyme, Nathanaël, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres disciples de Jésus, étaient ensemble. Simon Pierre leur dit: Je vais pêcher. Ils lui dirent: Nous allons aussi avec toi.”

C'est alors que Thomas, tout de suite après Simon se retrouve parmi des pécheurs. Etait-ce son métier? Nous savons que Pierre, André Jean et Jacques étaient des pécheurs. Il y avait aussi peut-être d'autres Galiléens – Natanaël, et Philippe de Betsaïda. Il est possible qu'André et Philippe étaient ces deux dont les noms n'ont pas été mentionnés. Les fils de Alphée ne sont pas dans ce groupe. D'ou Thomas était-il venu? Il est possible que son esprit rationnel lui ait suggéré qu'il faut faire quelque chose, qu'il est inutile de rester inactif.

C'est peut-être pour cela que c'est lui le premier qui approuva Pierre de retourner à la pêche. Il est possible aussi que son esprit analytique lui a suggéré que c'est au bord du lac qu'il serait le plus facile de rencontrer Jésus qui leur a donné rendez-vous en Galilée. Si tel était le calcul de l'esprit de Thomas, alors de nouveau il ne s'est pas trompé. Non seulement ils ont trouvé le Seigneur – probablement uniquement ceux qui sont partis pécher – mais ils ont reçu aussi de si merveilleux enseignements, se réjouissant de nouveau, en passant certainement un bon moment en compagnie du Seigneur.

37 Pour finir, retournons a notre histoire de base, qui a garanti à Thomas un souvenir éternel et le surnom „d'incrédule”. De nouveau l'esprit de Thomas pose une question a propos. Vous avez vu le Seigneur, c'est bien! Mais peut être cela n'était qu'une vision. Le Seigneur vous a-t-Il montré ses mains et son coté. Mais l'avez vous touché? Ce n'est peut être qu'une illusion, une suggestion collective. Nous voudrions tous que le Seigneur soit de nouveau avec nous, mais il faut vérifier cette manifestation miraculeuse. Si je pouvais le toucher, nous serions certains que ce n'était pas une apparition ou un mirage.

Ces questions ou ces observations nous semblent-elles inappropriées? Réfléchissons frères. Si aujourd'hui parmi nous il y avait une personne qui nous dirait, qu'hier dans la nuit, elle a vu Jésus dans sa seconde présence, que ferions nous? Est-ce que nous croirions facilement? Certainement pas! Notre bon sens et notre expérience nous pousseraient à douter d'un tel témoignage. Certainement aujourd'hui il nous semble que la situation serait totalement différente. Du point de vue de Thomas ce n'était pas différent. A juste titre il voulait vérifier avec le sens du toucher ce que les autres apôtres n'ont que vu. Le Seigneur a honoré son désir. C'est en raison de son doute rationnel que Jésus s'est manifesté encore une fois sous forme de corps meurtri pour fortifier la foi de Thomas et la notre.

Combien encore cette fois-ci nous sommes reconnaissant à ce Thomas, que son esprit critique et son doute fondé nous ont donné une preuve supplémentaire de la résurrection de Jésus. Quel bel enseignement Jésus proclamait-il a cette occasion: „Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru!” Thomas en fait n'a pas profité de cette bénédiction. Mais grâce à lui, nous ne demandons plus de preuves palpables, ni de sa résurrection ni de sa seconde présence. Nous croyons sans voir ni toucher, car „la foi vient de ce qu'on entend” (Romain 10:17), et non de la vue et du toucher.

38 Combien est magnifique la déclaration de la foi de Thomas, qui n'était plus incrédule mais qui est devenu croyant (Jean 20:28) „Mon Seigneur et mon Dieu!” Jésus est devenu pour Thomas non seulement un maître mais le dirigeant, le Seigneur, et cela sous une forme spirituelle – comme être divin (Elohim). Cette déclaration peut témoigner, que Thomas fut le premier à reconnaître la nature divine de Jésus ressuscité, tout comme Pierre qui fut le premier a reconnaître la filiation et la fonction de Messie du Maître.

39 Bien chers frères et soeurs! L'Apôtre Paul a écrit de nous en 2Cor 4:8: „désemparés, mais non pas désespérés” (en polonais: „nous n'avons pas la certitude mais nous ne doutons pas”). Nos esprits rationnels d'hommes élevés dans des temps rationnels, nous posent souvent des questions qui nous perturbent. Ne craignons pas ces questions. Là, je me tourne particulièrement vers les jeunes, qui plus souvent que nous, âgés, se posent des questions rationnelles en vue de donner des preuves nécessaires à leur foi. Ne craignez pas ces questions. Votre esprit analytique est une oeuvre de Dieu, c'est un instrument merveilleux, que nous devons apprendre à utiliser. Posez ces questions à la Bible, posez les à Dieu, posez les aux frères expérimentés. Certainement Dieu appréciera vos doutes et vous donnera les preuves afin que d'incrédules vous deveniez crédules. Si vous étouffez en vous les questions de votre cerveau, peut-être perdrez vous la chance de conforter votre foi ou celle des autres croyants.

40 De même à nous, qui sommes plus convaincu, l'esprit pose certaines questions difficiles. Ceci se passe principalement pendant les moments de souffrance, lorsque l'injustice nous touche, lorsque nos plus proches tombent malade ou nous quittent prématurément. Ne crions-nous pas alors au Seigneur comme le faisait Job? Pourquoi Seigneur! Pourquoi tout cela me touche-t-il! Ne craignons pas cet appel. Le Seigneur nous écoutera patiemment et nous répondra: „Je me suis caché un court instant derrière un nuage. Persiste encore un instant et je me montrerai à toi dans les rayons dorés du soleil, une chaleur douce après la pluie. Alors, comme Job, nous pourrons dire; „Mon oreille avait entendu parler de toi; Mais maintenant mon œil t'a vu.” Job 42:5.

41 Bénie est la foi qui provient de l'écoute. Mais elle peut être confirmée par la vue et le touché de la grâce divine. Lorsque nous aurons appris à profiter de l'intelligence comme d'un instrument de Dieu, si nous arrivons à accepter les doutes des autres ou les nôtres recherchant des bases pour la foi, alors à la fin nous pourrons aussi témoigner notre foi avec ces merveilleuses paroles de Thomas: „Mon Seigneur et mon Dieu”. Amen!

Daniel Kaleta

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